Travaux de remise en état du bras de décharge de la Jalle de Castelnau au Moulin de Tiquetorte

Travaux de remise en état du bras de décharge de la Jalle de Castelnau au Moulin de Tiquetorte

Le Moulin de Tiquetorte est situé sur la commune d’Avensan (33480) en bordure de la Jalle de Castelnau, affluent rive gauche de l’Estuaire de la Gironde.

Suite aux épisodes pluvieux extraordinaires de 1999, 2014 et de l’hiver 2017/2018 des problèmes importants d’érosion se sont successivement posés, induisant ainsi la dégradation de l’ouvrage hydraulique à l’entrée du bras de décharge, le rétrécissement progressif du chemin communal pour finir par menacer la route communale. Les dégâts sont nombreux : ouvrage hydraulique détruit, érosion active de la rive droite sur la quasi-totalité du linéaire, obstruction du lit par des dépôts divers de gravats et ripisylve absente en rive droite et en mauvais état en rive gauche.

C’est dans ce contexte que le Syndicat Mixte du Bassin Versant des Jalles du Cartillon et de Castelnau a fait appel au bureau d’étude Rivière Environnement afin d’assurer la Maîtrise d’œuvre des travaux de remise en état du bras de décharge du Moulin. Les enjeux principaux du projet sont les suivants :

 

  • préservation des infrastructures routières situées à proximité immédiate du bras de décharge (Chemin communal et Route communale)
  • restauration de la continuité écologique du cours d’eau afin de préserver la faune piscicole en place

Notre société, la SCOP EGAN AQUITAINE, a remporté ladite consultation en Août 2018 pour un démarrage des travaux mi-Septembre.

Après une pêche électrique préalable, la première étape a consisté en une gestion raisonnée de la ripisylve, afin d’assainir le peuplement dégradé et permettre l’accès ultérieur des engins, nécessaire aux travaux d’aménagement.

Etat de la berge avant travaux.
Pêche avant chantier.

Le traitement des vestiges de l’ancien ouvrage hydraulique s’est ensuite articulé autour de 2 opérations : le dérasement des vestiges de l’ouvrage, la mise en forme de la berge impactée et la mise en œuvre d’un seuil en enrochements, calé selon les exigences de la continuité écologique définie par le cahier des charges : respect des pente, granulométrie, profils en long et en travers.

L’enlèvement des encombrants dans le lit de dérivation ainsi que le traitement des atterrissements devaient ensuite permettre de rétablir les caractéristiques morphodynamiques initiales du bief, en vue de la restauration de la rive droite érodée.

Pour finir, la quasi-totalité de la rive droite a fait l’objet d’une restauration par technique mixte, visant à rétablir le profil initial de la berge. Un tunage constitué de pieux bois et d’une clôture girondine en Châtaignier a ainsi été mis en place en pied de berge, les encoches d’érosion ont été comblées à l’aide d’apport de remblai et de terre végétale, et la protection du talus a été réalisée à l’aide d’un géofilet coco biodégradable dans l’attente de sa revégétalisation.

Les travaux ont été finalisés au début l’hiver avec la création d’une risberme composée de plantes hélophytes, le bouturage du talus et la plantation d’essences arborées en haut de berge.

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